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            En collaboration avec l’ancien directeur de production et l’ancien designer de Faude & Huguenin SA, S&E Fortuna Gravuren AG* perpétue le savoir-faire artisanal de Faude & Huguenin.
*Membre du groupe S&E, leader suisse des récompenses sportives et honorifiques (www.se-holding.ch)
De nombreux anciens clients de Faude & Huguenin SA nous en sont très reconnaissants.
Comme le montrent les articles de l’AZ et de la NZZ ci-dessous, une énergie criminelle incroyablement grande au sein de la direction de Faude & Huguenin SA (en liquidation) a conduit l’entreprise à la ruine totale.
Malheureusement, nous ne pouvons pas remonter le temps. En collaboration avec l’ancien directeur de production et l’ancien designer de Faude & Huguenin SA, et forts de plus de 40 ans d’expérience au sein du groupe S&E dans les domaines du moulage par injection de zinc, de la gravure et de l’estampage, nous proposons des alternatives de haute qualité à un prix raisonnable.
Qu’il s’agisse de médailles, d’insignes, de pins, de plaques ou de pièces de monnaie, nos experts vous accompagnent de la conception à la fabrication sur mesure grâce à leur savoir-faire hérité de Faude & Huguenin.
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AZ, Avril 2025
En 2022, le fabricant de médailles Faude & Huguenin a fait faillite. Aujourd’hui, trois cadres ont été condamnés pour gestion déloyale. Des questions restent en suspens.
Deux des trois accusés se sont présentés vendredi à La Chaux-de-Fonds pour le prononcé du jugement, le troisième était absent. Il se trouverait en Italie, selon les informations disponibles. Le tribunal, tout comme le procureur neuchâtelois Marc Rémy, l’a considéré comme le moteur de cette affaire très particulière.
Il s’agit du déclin de la société Faude & Huguenin (F&H) au Locle (NE), qui a fait faillite en 2022. Elle fournissait notamment des médailles et des coupes à des fédérations de football telles que la FIFA et l’UEFA ou au Comité international olympique (CIO).
L’entreprise est née en 2002 de la fusion entre la société argovienne Faude Medaillen, basée à Gippingen, et la société neuchâteloise Huguenin Frères, alors en crise. Alors que Faude fabriquait principalement des médailles pour les associations sportives à l’aide d’un procédé de gravure, Huguenin produisait des médailles, des pièces de monnaie et des coupes de très grande qualité à l’aide d’un procédé de frappe. Elle fabriquait également des objets tels que des décorations et des bijoux, en particulier pour les pays arabes.
Dans la nouvelle entreprise, des cultures incompatibles se sont affrontées, ne serait-ce que sur le plan linguistique. Et dans les hautes sphères, des erreurs fatales, voire criminelles, ont été commises.
Les plus évidents ont été évoqués lors du procès à La Chaux-de-Fonds. Le tribunal a principalement reconnu les trois anciens cadres coupables de gestion déloyale grave. Tous trois sont bien implantés dans la région.
Le directeur financier de longue date, âgé de 54 ans, qui avait travaillé chez Huguenin pendant la moitié de sa vie, a été condamné à une peine d’emprisonnement de 40 mois sans sursis. Il a également falsifié des factures. Comme il l’a dit un jour, il dirigeait l’entreprise comme si c’était la sienne. Le directeur d’exploitation, âgé de 60 ans, qui avait été le dernier à rejoindre l’entreprise et avait lui-même apporté des machines, a été condamné par le tribunal à 24 mois de prison avec sursis. Le directeur commercial, âgé de 66 ans, a été condamné à 14 mois. Environ la moitié du préjudice, qui s’élève à quelque 900 000 francs, est couverte par des saisies, le reste devant être remboursé par les trois accusés.
Les peines correspondent largement aux réquisitions du procureur. Il reprochait au trio d’avoir détourné entre 2018 et 2020 un total de 431 500 francs suisses vers un compte Raiffeisen qu’ils contrôlaient. En 2018, le directeur financier et le directeur d’exploitation se sont également approprié 27 lingots d’or de 100 grammes, achetés aux frais de F&H.
La procédure pénale contre les deux Italiens et le Suisse a été engagée fin 2020 à la suite d’une plainte pénale déposée par le président et propriétaire de l’entreprise, Hanspeter Faude. Dès le début, le trio a reconnu avoir détourné de l’argent. Mais le directeur financier et le directeur des opérations ont surtout invoqué des motifs nobles : leur objectif était de sauver l’entreprise. Les décisions du président auraient mis l’entreprise en danger.
Ils ont donc secrètement fondé une nouvelle entreprise, « Les Artisans Médailleurs », avec laquelle ils voulaient redémarrer si nécessaire. Le trio a détourné le capital social nécessaire de 100 000 francs suisses de F&H.
Mathias Bauer, avocat du directeur de l’entreprise, déclare : du point de vue des accusés, il y avait un risque que l’entreprise fasse faillite en raison des actions du président, que de nombreux emplois soient perdus et que le savoir-faire important pour la région disparaisse. En effet, « des sommes importantes étaient régulièrement transférées vers l’autre usine en Inde, car des machines étaient démontées et transportées à Lucerne ». Les accusés n’auraient pas causé la faillite, affirme l’avocat, mais malheureusement, les responsabilités du propriétaire n’auraient pas été examinées de manière plus approfondie. Le directeur financier et le directeur d’exploitation se sont exprimés dans le même sens lors de l’entretien.
La situation est confuse. La concurrence des pays à bas salaires a causé des difficultés à l’entreprise. Le changement de direction et de propriétaire n’a pas amélioré la situation. En 2013, les trois accusés ont également injecté des capitaux afin de racheter l’entreprise avec Faude. Les trois cadres ont ensuite perdu cet argent, car ils n’ont pas participé à une augmentation de capital nécessaire. Faude s’est ainsi retrouvé seul aux commandes, ce que les Romands lui ont apparemment reproché.
À cela s’ajoutait l’échec de la tentative de produire les médailles de moindre qualité en Inde plutôt qu’à Gippingen afin de rester compétitif, qui a coûté beaucoup d’argent à la famille propriétaire. À cela s’est ajoutée, entre autres, la pandémie. À la fin, l’entreprise employait encore une douzaine de personnes au Locle, contre 300 à son apogée.
Vendredi, le tribunal n’a pas cru les cadres qui affirmaient vouloir sauver l’entreprise traditionnelle neuchâteloise en détournant des fonds. Au contraire, il a jugé cette affirmation cynique. Pour les juges, il ne fait aucun doute que les trois hommes ont contribué au déclin de l’entreprise afin de pouvoir en tirer profit avec leur propre société.
C’est également l’avis de Federico Domenghini, avocat d’affaires lucernois qui représente la société victime de la fraude. Selon lui, les trois dirigeants auraient tenu une comptabilité parallèle dans le but d’empocher eux-mêmes de l’argent. Il estime le préjudice subi entre 2013 et 2020 à environ 3,5 millions de francs. « Il en manque aujourd’hui environ 3 millions. »
De plus, le ministère public n’aurait pas clarifié tous les aspects, explique M. Domenghini, spécialiste de la conformité dans le domaine des métaux précieux. Il cite notamment deux transactions d’or inexpliquées entre 2013 et 2015. Les documents de l’entreprise montrent que lors de deux opérations, environ 7 kilos d’or en lingots ont transité par l’entreprise. L’or, dont l’origine est inconnue, a été vendu à deux raffineries suisses. Le produit de la vente a été versé à Faude & Huguenin, mais immédiatement transféré sur le compte d’un accusé, selon l’avocat.
Selon l’avocat, il aurait fallu clarifier si et comment cet or avait été déclaré aux raffineries, quels étaient ses poinçons et ses certificats. Dans ce contexte, on ne peut exclure a priori que de l’or d’origine douteuse ait pu être en jeu.
L’accusé en question n’a pas encore répondu aux questions relatives au contexte de l’affaire.
Le procureur Marc Rémy conteste cette affirmation. Il déclare : « Je ne dispose actuellement d’aucune information qui me permettrait de soupçonner la société F&H de blanchiment d’argent ou de tout autre délit en rapport avec cet or. »
L’affaire n’est pas encore close. Le directeur commercial condamné ne fera pas appel, selon son avocate. Le directeur financier, qui doit purger une peine de prison, mais aussi le directeur d’exploitation pourraient faire appel.
Jusqu’à ce que le jugement soit définitif, la présomption d’innocence s’applique.
NZZ, fin décembre 2022
Ce qui a commencé en 1868 dans un atelier du Locle avec la fabrication de boîtiers de montres se termine aujourd’hui devant le juge pénal : Faude & Huguenin SA, mondialement connue comme fabricante de médailles, de pièces de monnaie et de coupes, a dû déposer le bilan. La direction aurait détourné des fonds à grande échelle.
Comme son nom l’indique, Faude & Huguenin SA trouve son origine dans deux entreprises familiales. La branche neuchâteloise, autour des frères Huguenin, s’est établie dans la seconde moitié du XIXe siècle dans le sillage de l’industrie horlogère locale. À partir de 1868, un simple atelier situé au Locle fabriquait principalement des boîtiers pour les célèbres horlogers de la région. 154 ans plus tard, la fière histoire de l’entreprise a connu une fin tragique : au cours des dernières années, la direction a détourné des liquidités indispensables à l’entreprise en commettant des fraudes à grande échelle. Mi-novembre, l’entreprise a dû déposer le bilan, comme l’a confirmé Martina Faude, porte-parole de la famille propriétaire.
Après ses premières années d’existence, Huguenin Frères et Cie SA n’a cessé de prospérer. L’atelier étant rapidement devenu trop petit, l’usine actuelle a été construite en 1899 au Locle, où la manufacture est restée implantée jusqu’à aujourd’hui. Après la Première Guerre mondiale, lorsque la montre de poche traditionnelle fut progressivement remplacée par la montre-bracelet, de nouveaux produits furent développés, tels que des insignes de tir et des médailles sportives.
Grâce à un procédé d’estampage sophistiqué, l’entreprise familiale du Jura neuchâtelois est rapidement devenue le leader mondial du marché. Parmi ses clients figuraient les fédérations de football UEFA et FIFA, la Fédération internationale de ski (FIS) ou le Comité international olympique (CIO), ainsi que la famille royale jordanienne.
À cette époque, le concurrent national le plus redoutable était l’entreprise familiale argovienne Faude Medaillen. Quiconque a déjà participé à une manifestation sportive ou à une course populaire connaît les médailles et les trophées qui étaient à l’origine fabriqués à Gippingen. Grâce à un procédé sophistiqué de gravure en relief 2D, Faude est devenu le leader du marché suisse dans les années 1970. Cette petite mais excellente PME fournissait à diverses associations sportives des séries de médailles en or, en argent et en bronze.
En 2002, Faude a racheté son concurrent du canton de Neuchâtel, et la société a pris le nom de Faude & Huguenin SA. La production a été concentrée au Locle, tandis que l’administration est restée répartie sur différents sites en Suisse alémanique.
Rétrospectivement, on peut se demander si les deux branches de l’entreprise ont jamais réussi à fusionner. Il y a deux ans, il est en effet apparu que trois membres de la direction à Le Locle avaient systématiquement escroqué l’entreprise. Il s’agit du PDG, du directeur financier et d’un autre cadre de longue date.
La famille propriétaire a porté plainte et, depuis lors, le ministère public neuchâtelois mène une procédure pénale contre les trois accusés pour suspicion de fraude et de gestion déloyale. Selon une décision provisoire du tribunal cantonal de Neuchâtel, dont dispose la NZZ, les trois accusés ont largement avoué les faits. Seul le montant du préjudice est contesté. Martina Faude estime le préjudice subi à au moins 1,8 million de francs. Les trois accusés sont en liberté.
Martina Faude est convaincue que le détournement de fonds a sans aucun doute porté un coup fatal à cette entreprise traditionnelle qui employait encore une douzaine de personnes en Suisse. Elle ne cache toutefois pas que, même sans les agissements criminels de la direction, l’entreprise se serait retrouvée dans une situation économique difficile.
Récemment, l’entreprise familiale suisse a dû faire face à une forte concurrence chinoise. Il y a quelques années, Faude & Huguenin avait certes délocalisé une grande partie de sa production à Jaipur, en Inde, où elle avait construit sa propre usine. Cependant, certaines étapes complexes du processus de fabrication des médailles et des pièces de monnaie continuaient d’être réalisées au Locle. Mais le départ à la retraite de collaborateurs expérimentés a entraîné la perte d’un savoir-faire précieux qui n’a pas pu être remplacé de manière adéquate. La relève est pratiquement inexistante, car l’apprentissage du métier de médailleur n’existe plus.
Les deux grandes crises de ces dernières années et de ces derniers mois ont également frappé de plein fouet l’entreprise familiale : pendant la pandémie de coronavirus, la plupart des manifestations sportives ont dû être annulées dans le monde entier, ce qui a entraîné une chute de moitié des commandes de médailles et de trophées. Enfin, Faude & Huguenin a également été affectée par la hausse exorbitante des prix de l’électricité au Locle.
Outre toutes ces incertitudes, les trois cadres ont manifestement déployé une grande énergie criminelle pour mener l’entreprise en difficulté à la ruine totale. Comme l’indique la décision judiciaire provisoire, ils avaient ouvert à trois un compte auprès de la succursale locale de la Raiffeisenbank à la fin du mois d’octobre 2019. Les trois cadres avaient le droit de signer pour le compte Raiffeisen à deux, mais aucun membre de la famille propriétaire n’avait ce droit.
Par la suite, plusieurs paiements importants effectués par des clients ont été traités via ce compte. Les trois prévenus ont ensuite transféré l’argent reçu sur leurs comptes privés ou l’ont retiré directement au guichet. À ce jour, des virements illicites d’un montant total de 450 000 francs ont été prouvés et reconnus par les prévenus.
L’un des fraudeurs présumés a entre-temps remboursé sa part de 150 000 francs. Pour les deux autres, une partie au moins a pu être saisie.
Cette histoire pour le moins étrange soulève non seulement la question d’un éventuel manque de contrôle interne et de l’organe de révision, mais aussi celle de la Raiffeisenbank, qui a apparemment laissé faire le trio criminel, négligeant peut-être son devoir de diligence. C’est du moins ce que dénonce l’avocat Federico Domenghini, qui représente la famille Faude, propriétaire de l’établissement, dans le cadre de la procédure pénale.
Domenghini qualifie l’approche du ministère public de « réservée ». Il estime que celui-ci ne fait guère d’efforts pour prouver pénalement l’existence d’autres dommages, comme le prétend la famille propriétaire. Ainsi, un compte de métaux précieux dont disposait Faude & Huguenin auprès d’une raffinerie d’or au Tessin aurait également été utilisé abusivement par les trois accusés à leur profit.
Interrogé à ce sujet, le procureur Marc Rémy évoque une enquête complexe dont l’issue n’est pas encore prévisible. D’autres interrogatoires sont prévus et la procédure ne devrait pas aboutir avant fin 2023. Compte tenu des aveux, une mise en accusation des trois prévenus est prévisible. Seul le montant du préjudice reste incertain.
AZ, fin décembre 2022
Parmi ses clients figuraient les fédérations de football FIFA et UEFA ou encore le Comité international olympique CIO. Aujourd’hui, la société Faude & Huguenin AG, originaire de la région de Zurzibiet, est en faillite. Trois membres de la direction auraient transféré des fonds à grande échelle sur leurs propres comptes.
L’entreprise traditionnelle Faude & Huguenin fabriquait des médailles, des pièces de monnaie et des coupes pour des clients du monde entier. Parmi eux figuraient les fédérations de football UEFA et FIFA, la Fédération internationale de ski (FIS) ou le Comité international olympique (CIO), ainsi que la famille royale jordanienne. L’entreprise est issue de deux entreprises familiales : ses racines neuchâteloises remontent à 1868, tandis que l’entreprise de Zurzibiet a été fondée par Paul Faude en 1963. Il y a 20 ans, la famille Faude a repris l’entreprise du Locle, puis en 2013, le siège a été transféré dans le Jura neuchâtelois.
Mais aujourd’hui, ces fières histoires d’entreprises sont révolues : Faude & Huguenin AG a déposé le bilan. Selon la « NZZ », la direction aurait détourné ces dernières années des liquidités indispensables à l’entreprise au moyen de fraudes à grande échelle. L’entreprise employait encore récemment une vingtaine de collaborateurs.
Les trois membres de la direction qui auraient systématiquement escroqué l’entreprise sont le PDG, le directeur financier et un autre cadre de longue date. La famille propriétaire, autour de Martina et Hanspeter Faude, le fils du fondateur de l’entreprise, a porté plainte. Depuis, le ministère public neuchâtelois mène une procédure pénale contre les trois accusés pour suspicion de fraude et de gestion déloyale, comme le rapporte la « NZZ » en se référant à une décision provisoire du tribunal cantonal de Neuchâtel. Les trois accusés auraient en grande partie avoué les faits, seul le montant du préjudice reste contesté.
Martina Faude a estimé le préjudice à au moins 1,8 million de francs dans le journal. Selon la « NZZ », les fraudeurs présumés ont jusqu’à présent reconnu avoir effectué des virements illégaux pour un montant total de 450 000 francs. Les cadres auraient ouvert un compte dans une succursale Raiffeisen du canton de Neuchâtel et effectué plusieurs paiements importants pour le compte de clients. Ils auraient ensuite transféré ou retiré l’argent reçu sur leurs comptes privés.
Cette entreprise traditionnelle a dû faire face à certaines difficultés ces dernières années. La concurrence chinoise ne cessait de s’intensifier. Faude & Huguenin avait certes délocalisé sa production à Jaipur, en Inde, en 2013, mais le savoir-faire nécessaire à la réalisation des étapes les plus complexes de la fabrication des médailles et des pièces de monnaie, qui continuaient d’être effectuées au Locle, faisait de plus en plus défaut.
En raison de la pandémie de coronavirus, de nombreuses manifestations sportives ont été annulées, ce qui a entraîné une chute des commandes de médailles et de trophées. Enfin, la forte augmentation des prix de l’électricité a également pesé sur les résultats. Selon Martina Faude, interrogée par la « NZZ », le détournement de fonds a fini par avoir raison de l’entreprise.
Il y a plus de 150 ans, les deux frères Fritz et Albert Huguenin ont fondé leur entreprise Huguenin Frères et Cie SA dans un atelier au Locle. Ils ont commencé par fabriquer des boîtiers de montres et ont rapidement frappé leur première médaille. En 1899, ils ont construit l’usine qui a abrité leur manufacture jusqu’à récemment.
Après la Première Guerre mondiale, l’entreprise neuchâteloise s’est spécialisée dans les insignes de tir et les médailles sportives. Grâce à un procédé d’estampage particulier, elle est rapidement devenue le leader mondial du marché.
En 1963, Paul Faude a fondé son entreprise à Gippingen et a rapidement commencé à fournir des séries de médailles à diverses associations sportives. Dans les années 1970, l’entreprise est devenue le leader du marché suisse et le concurrent national le plus redoutable de l’entreprise familiale neuchâteloise. Cela grâce à un procédé sophistiqué de gravure en relief 2D.
En 2002, l’entreprise traditionnelle de Gippingen, qui comptait alors 60 employés, a racheté Huguenin + Kramer SA, qui employait 93 personnes au Locle. Les deux sites de production ont continué d’exister jusqu’à l’externalisation du processus de gravure de Gippingen vers l’Inde en 2013. À cette époque, 30 employés de la région de Zurzibiet et 20 du Locle ont perdu leur emploi. La même année, le siège social de l’entreprise a également été transféré dans le Jura neuchâtelois.
Semaine des pièces, janvier 2023
En 2022, un chapitre de plus de 150 ans de numismatique s’est clos presque inaperçu : Faude & Huguenin a fait faillite. La fin du plus important fabricant suisse de médailles n’est sans doute pas uniquement due à la Covid, mais aussi à l’énergie criminelle de certains de ses cadres dirigeants.
Au début de cette success story, il n’était pas question de pièces de monnaie, mais d’horlogerie. En 1868, les frères Fritz et Albert Huguenin fondèrent au Locle, dans le canton de Neuchâtel, une entreprise spécialisée dans la fabrication de boîtiers de montres qui approvisionna rapidement les plus grands horlogers du monde entier. Lorsque la demande a diminué à la fin des années 1880, ils ont progressivement réorienté leur production vers la frappe de médailles, avec un grand succès.
À une époque où les pays, les villes, les associations et les particuliers faisaient frapper avec enthousiasme des médailles pour toutes les occasions, Huguenin est devenu le premier fabricant suisse et a également remporté de nombreux contrats à l’international. Ce qui avait commencé dans une petite manufacture s’est tellement développé qu’en 1899, l’entreprise a pu ouvrir sa propre usine. En 1910, elle comptait plus de 300 employés.
À cette époque, Huguenin Frères était l’une des adresses les plus importantes au monde pour la production de médailles et de pièces de monnaie. C’est ainsi qu’une grande partie des médailles suisses, dont les populaires médailles de tir, ont été fabriquées au Locle, ainsi que des centaines de milliers de médailles et décorations pour la Serbie et des pièces de monnaie courantes pour la Pologne, la Lettonie, la Roumanie, la Bolivie et l’Équateur.
Pendant le boom du collectionnisme dans les années 1970 et 1980, Huguenin Frères a de nouveau fait parler d’elle en produisant à grande échelle des médailles et des pièces hors circulation pour les collectionneurs. L’entreprise a fait preuve à maintes reprises de son ingéniosité. Par exemple, saviez-vous que la première pièce de monnaie colorée au monde, émise en 1992 au nom de Palau, a été produite au Locle ?
Les médailles sportives constituaient également un autre pilier important de l’entreprise. Depuis 1952, Huguenin fabriquait les médailles en forme de flocon de neige remises aux vainqueurs des Championnats du monde de ski. La FIFA, l’UEFA et le Comité olympique figuraient également parmi les clients fidèles de l’entreprise.
Huguenin a néanmoins connu des difficultés dans les années 1990. Le marché des pièces modernes était en crise, la concurrence étrangère moins chère causait des problèmes aux fabricants européens. Après une fusion avec le fabricant de médailles Paul Kramer de Neuchâtel en 1999, Huguenin a été racheté en 2002 par Faude Medaillen AG. Fondée en 1963, cette entreprise de Gippingen, dans le canton d’Argovie, était déjà leader sur le marché des médailles, plaques et pins destinés aux événements sportifs, qui pouvaient être fabriqués à moindre coût grâce à un procédé de gravure en relief.
La nouvelle société Faude & Huguenin SA a toutefois continué à faire face à des difficultés. À partir de 2006, une partie de la production a été délocalisée à Jaipur, en Inde, seules les médailles de très haute qualité continuant d’être produites au Locle. Ces dernières années, ce site de production a connu d’autres problèmes : équipements obsolètes, manque de relève, perte de savoir-faire… autant de conditions peu propices pour traverser la crise du coronavirus. Il est facile de comprendre que l’annulation des grands événements sportifs dans le monde entier a constitué un énorme problème pour un fabricant leader de médailles sportives. La hausse des coûts des matériaux et de l’énergie a également pesé lourdement sur l’entreprise.
Il est difficile de dire si l’entreprise en difficulté, qui n’employait plus qu’une douzaine de personnes, aurait pu surmonter les crises actuelles. Le fait que Faude & Huguenin ait dû déposer le bilan à la mi-novembre 2022 avait en tout cas une autre raison. Le coup de grâce a été donné par l’entreprise elle-même : comme l’a rapporté le Neue Zürcher Zeitung le 12 décembre 2022, trois cadres supérieurs auraient détourné des recettes. À l’insu de la famille propriétaire, le PDG et le directeur financier de l’entreprise auraient notamment ouvert un compte à la fin de l’année 2019. Les clients ont versé leur argent sur ce nouveau compte plutôt que sur le compte de l’entreprise, et les auteurs ont transféré l’argent sur leurs comptes privés. L’entreprise aurait ainsi perdu au moins 450 000 francs suisses de recettes, ce que les suspects auraient déjà avoué. La famille propriétaire estime même que cette pratique a fait perdre au moins 1,8 million de francs suisses à l’entreprise.
L’enquête n’est pas encore terminée, mais les trois employés ont été inculpés pour fraude et gestion déloyale. Quelle que soit l’issue de cette affaire, il est probablement trop tard pour sauver cette entreprise traditionnelle désormais impliquée dans ce scandale.
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Semaine des Pièces, janvier 2023
Un chapitre de plus de 150 ans de numismatique s’est clos presque inaperçu en 2022 : Faude & Huguenin a fait faillite. La disparition du plus important fabricant de médailles de Suisse n’était probablement pas seulement due à la Covid, mais aussi aux activités criminelles de ses principaux collaborateurs.
Huguenin Frères – De l’horlogerie à un important fabricant de médailles
L’histoire du succès ne commença pas avec les pièces de monnaie, mais avec les montres. En 1868, les frères Fritz et Albert Huguenin fondèrent au Locle, dans le canton de Neuchâtel, une entreprise spécialisée dans la fabrication de boîtiers de montres et qui approvisionna rapidement les plus grandes manufactures horlogères du monde entier. Face à la baisse de la demande à la fin des années 1880, ils se tournèrent progressivement vers la frappe de médailles, avec un grand succès.
À une époque où les États, les villes, les clubs et les particuliers frappaient avec enthousiasme des médailles pour toutes les occasions, Huguenin devint le premier producteur suisse et obtint de nombreuses commandes internationales. Ce qui n’était au départ qu’une petite manufacture connut une telle croissance qu’elle put ouvrir sa propre usine en 1899. En 1910, l’entreprise comptait plus de 300 employés.
À cette époque, Huguenin Frères était l’une des plus importantes adresses mondiales pour la production de médailles et de pièces de monnaie. Par exemple, une grande partie des médailles suisses était frappée au Locle, notamment les célèbres médailles de tir, ainsi que des centaines de milliers d’ordres et de décorations pour la Serbie, et des pièces de monnaie de circulation pour la Pologne, la Lettonie, la Roumanie, la Bolivie et l’Équateur.
Lors de l’essor des collectionneurs des années 1970 et 1980, Huguenin Frères se fit à nouveau un nom en produisant à grande échelle des médailles et des monnaies légales non circulantes pour les collectionneurs. L’entreprise fit preuve d’ingéniosité à maintes reprises. Par exemple : Saviez-vous que la première pièce colorée au monde, émise en 1992 au nom de Palau, a été produite au Locle ?
Les médailles sportives étaient un autre pilier important de l’activité de l’entreprise. De 1952 jusqu’à la fin, Huguenin produisit les médailles en forme de flocon de neige des vainqueurs des Championnats du monde de ski. La FIFA, l’UEFA et le Comité olympique comptaient également parmi ses clients réguliers.
Déclin
Néanmoins, Huguenin rencontra des difficultés dans les années 1990. Le marché des pièces modernes stagnait et la concurrence étrangère, moins chère, posait des problèmes aux fabricants européens. Après une fusion avec le fabricant de médailles neuchâtelois Paul Kramer en 1999, Huguenin a été racheté par Faude Medaillen AG en 2002. L’entreprise de Gippingen, dans le canton d’Argovie, fondée en 1963, était déjà leader du marché des médailles, plaques et pin’s pour événements sportifs, produits à moindre coût grâce à un procédé de gravure en relief.
Cependant, la nouvelle société Faude & Huguenin SA a continué de rencontrer des difficultés. À partir de 2006, une partie de la production a été délocalisée à Jaipur, en Inde, et seules les médailles de très haute qualité devaient continuer à être produites au Locle. Ces dernières années, de nouveaux problèmes se sont accumulés sur ce site de production : équipements obsolètes, manque de jeunes talents et perte de savoir-faire – des conditions loin d’être idéales pour traverser la crise du coronavirus. Il est facile de comprendre que l’annulation de grands événements sportifs à travers le monde ait représenté un énorme défi pour un important producteur de médailles sportives. La hausse des coûts des matériaux et de l’énergie a également pesé sur l’entreprise.
Une fin tragique
Difficile de dire si l’entreprise en difficulté, qui n’employait qu’une douzaine de personnes récemment, aurait survécu à la crise actuelle. Le dépôt de bilan de Faude & Huguenin à la mi-novembre 2022 avait une autre raison. Le coup de grâce a été porté par l’entreprise elle-même : comme l’a rapporté la Neue Zürcher Zeitung du 12 décembre 2022, trois cadres dirigeants sont accusés d’avoir détourné des fonds. Le PDG et le directeur financier de l’entreprise, entre autres, auraient ouvert un compte fin 2019 à l’insu de la famille propriétaire. Les clients ont versé de l’argent sur ce nouveau compte au lieu du compte de l’entreprise, d’où les auteurs ont transféré l’argent vers leurs comptes privés. Les suspects auraient déjà reconnu que l’entreprise avait ainsi perdu au moins 450 000 CHF de chiffre d’affaires. La famille propriétaire estime même que l’entreprise a perdu au moins 1,8 million de francs suisses de chiffre d’affaires suite à cette pratique.
L’enquête est en cours ; les trois employés sont accusés de fraude et d’abus de confiance. Quelle que soit l’issue de l’affaire, tout sauvetage interviendra probablement trop tard pour l’entreprise historique désormais impliquée.
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